jeudi 24 avril 2014

Informations sur la loi Alur

La loi est disponible sur le site de Legifrance.

1/ A lire sur La Vie Immo (extraits) : "Tout ce que vous devez savoir sur la loi Alur"

La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) est définitivement validée par le Parlement. Tour d'horizon de ce que change ce texte, qui réforme en profondeur le logement.

La loi Alur a pour ambition de réguler « un marché livré à lui-même depuis plus d’une décennie et où les prix se sont envolés, et (instituer) des mesures protégeant le pouvoir d’achat des ménages ainsi que les familles les plus démunies qui, en temps de crise, sont à la merci de tous les abus », comme le résume le ministère du Logement. Pour y parvenir, Cécile Duflot a porté une batterie de réformes touchant l’ensemble des acteurs de la pierre : propriétaires, locataires, professionnels.
[...]
Ce qui change pour les propriétaires et les copropriétaires :
- La lutte est renforcée contre les « marchands de sommeil ». Le code pénal se voit ainsi ajouter une peine pour les bailleurs indélicats : il leur sera interdit d’acheter des biens immobiliers à des fins locatives.
- La trêve hivernale est étendue. Elle passe du 1er novembre au 31 mars, et son bénéfice est rétabli aux occupants sans droit ni titre (comprendre les « squatteurs ») en plus des locataires non diligents. Sauf si le juge en décide autrement.
- Les honoraires des syndics sont rendus « plus transparents ». Dans les copropriétés de plus de 10 lots, le compte séparé est imposé, « sans frais supplémentaire pour les copropriétaires ». Les tarifs sont globalement plus encadrés par un forfait annuel. Hormis les frais de gestion courante, un syndic ne pourra facturer qu’un nombre limité de prestations listées dans un décret à venir.
- Un registre d’immatriculation national doit être créé. Il aura notamment pour objectif de détecter et recenser les copropriétés en difficulté.
[...]

2/ A lire sur Le Particulier : "la liste des pièces à remettre à la vente s'allonge"

La loi Alur étend considérablement la liste des documents à fournir au candidat à l'achat d'un appartement situé dans une copropriété, de façon à lui permettre d'acheter en toute connaissance de cause.

Dès la publication de son annonce, le vendeur d'un appartement situé dans un immeuble en copropriété doit préciser à l'acheteur que le bien est soumis au statut de la copropriété, le nombre de lots que comprend l'immeuble, le montant moyen annuel de la quote-part du budget prévisionnel et, pour les copropriétés en difficulté, l'exercice ou non d'une procédure d'alerte ou de redressement du syndicat de copropriétaires.

En plus du Dossier de diagnostic technique (DDT), le vendeur joint au compromis de vente ou à l'acte authentique, une liste de documents permettant à l'acheteur d'avoir une parfaite connaissance de la situation financière de la copropriété dans laquelle il achète, avec, notamment :
- le règlement de copropriété et l'état descriptif de division ;
- les procès-verbaux des assemblées générales des trois dernières années ;
- le carnet d'entretien de l'immeuble établi par le syndic ;
- le montant des charges courantes du budget prévisionnel et des charges de travaux payées par le vendeur au cours des deux exercices comptables précédant la vente ;
- la part du fond de travaux du vendeur pour les copropriétés en disposant ;
- les sommes qui seront dues par l'acquéreur ;
- un état global des impayés de charges au sein du syndicat et de la dette vis-à-vis des fournisseurs ;
- une notice informant l'acheteur sur les acteurs de la copropriété et sur les droits et obligations des copropriétaires ;
- une fiche synthétique de la copropriété établie par le syndic qui regroupe les données financières et techniques de l'immeuble. Son contenu sera prochainement défini par décret.

La remise de ces pièces marque le point de départ du délai de rétractation ou de réflexion de 7 jours prévu à l'article L.271-1 du Code de la construction et l'habitation. Le carnet d'entretien, la notice d'information, le DTG (Diagnostic technique global) et le plan de travaux ne sont en revanche pas concernés.

Actuellement ces dispositions ne peuvent pas être mises en oeuvre faute de  décret d'application. Toutefois, le Conseil supérieur du notariat nous indique que les notaires notifient aux acquéreurs l'intégralité des informations sur la copropriété, leur ouvrant alors le délai de réflexion de 7 jours stipulé par la loi.

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